Attente
Voici venue l'attente, la longue attente où l'âme se délite,
où les nuits s'enferment dans les mornes frimas,
où les brouillards infinis étouffent les couleurs,
où les sourires se font tristes et les regards absents...
Attente, tristesse, immolant tout espoir...
" Réveillez-vous ! "
Le cri déchire et perpétue un écho d'allégresse.
Qui bouleverse ainsi mon silence d'automne ?
Qui trouble mon repli, qui secoue mes torpeurs ?
C'est Toi, l'Amour, la Vie et la Lumière,
Toi qui jamais n'as pu m'abandonner,
Toi qui au long des jours glacés de mes rancœurs
m'as tenu par la main, as réchauffé mes doutes,
as murmuré mon nom avec tant de tendresse
au fond de ma révolte, au fond de ma détresse...
C'est Toi, oui, le Vivant,
Toi, le plus pauvre parmi les plus pauvres,
Toi, l' Enfant-Roi si petit dans cette crèche obscure,
Toi qui n'a jamais pu cesser de tant m'aimer...
C'est Toi, oui, le Vivant !
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