J’effeuille sur ton front ces
flammes de tendressse,
Pétales déflorés d’un
lumineux pavot…
Légèreté soyeuse à l’absolue
souplesse,
Presqu’un souffle, un baiser…
aveu à demi-mot.
Nonchalent, les yeux clos
pour écouter mon chant,
Je te rêve étendu sous
l’impalpable ombrage
Où mes lèvres déjà ont su le
goût sauvage
D’une étreinte mûrie au long
soleil couchant.
Le jeu serein d’amour entre
nous se prolonge :
Le velours satiné d’une
intime caresse,
Volute parfumée d’une tendre
promesse…
Et l’heure du retour qui met
fin à mes songes.
Badadou
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