Le Souvenir
Ont enfilé leurs perles bleues
De longues ondes surannées
Sur le cordon brisé de tant de solitude,
Sur les heures blafardes, les mots ennuyeux,
Les lettres sans écho de mon incertitude…
Souvenir incertain de mes tendres amours,
Le temps n’est plus au rêve, et la vie va sans moi,
Va, je suis épuisée de te suivre toujours !
Il faut me laisser seule, il faut me laisser là…
Apprendre de la vie la chaleur des encore,
La houle des sanglots que le soir vient éclore,
La symphonie des joies petites et obscures,
Le bonheur quotidien, simple, sans flétrissure.
Laisse-moi, Souvenir, laisse-moi reposer
A l’ombre de mes folles et tristes pensées…
Le temps n’est plus au rêve, il me faut revenir…
Le jour se lève, il faut partir.
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