Le
temps, la vie, tout fuit...
Ronde des
feuilles sans raison,
la porte
s'ouvre et le jour fuit.
L'automne
emporte aussi ma vie,
mes pensées
bleues, mon horizon.
Brume des
jours, brumes du temps...
brume des rêves
essentiels,
dehors le
ciel inconsistant,
dessine un
monde immatériel.
Là-haut
blanchit un long nuage
léger d'azur,
de transparence
il va
rejoindre dans leur danse
un vol
attardé d'oies sauvages.
Les mots désormais
inutiles
s'évaporent
en grains semés
de ci, de là,
dans le subtil
espace vide,
abandonné.
Badadou
© 2006