L’enfant
secret
Il était si profond au dedans de mon être, si petit, invisible,
Enveloppé de moi comme un germe de vie,
Il était un peu moi et j’étais tout pour lui,
Mon enfant, mon amour,
mon rêve imperceptible.
Il était arrivé un jour sans crier gare, inaperçu de tous,
Mais moi seule savais qui suis sa mère tendre,
Qu’il était là, fragile, et je me fis plus douce,
Plus belle et plus secrète pour mieux l’attendre.
Il a grandi longtemps au
creux de mon attente.
Il s’est formé un
corps, il s’est forgé une âme,
Il a reçu de Dieu le parfum de la vie,
Et j’ai donné mon sang ,
et j’ai donné mes nuits.
Il savait me parler dans la langue des signes,
Des coups de pieds, des coups de tête,
Et chaque mouvement était un cri d’amour,
Et chaque mouvement était un chant de vie.
Tu es sorti de moi, mon enfant, mon amour,
Et tes yeux étonnés dans les miens accrochés
Ont trouvé le bonheur, les larmes, les baisers,
Et l’incommensurable et l’infini des jours…
L’éternité s’ouvrait à tes sens apeurés,
En te donnant la vie je t’ai donné la mort,
La souffrance des nuits
mais aussi l’espérance
Le Royaume des Cieux et les rêves d’étoiles…
Tu suivras ton chemin de lumière et de doute,
Tu sauras à ton tour ce qu’est vivre et aimer,
Et de tous les cadeaux
c’est le plus beau sans doute !
Mon enfant, mon amour, mon ange, mon bébé…
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Dernière modification : 28/08/2003 © Badadou 2003 Tous droits réservés